Économiser la paille sans détériorer la qualité du lait
Vous recherchez des moyens de maîtrise et gestion pour le couchage hivernal ?
Grâce à nos conseils pratiques : découvrez comment gérer votre aire paillée, les solutions pour diminuer l’utilisation de la paille et adapter les mesures à votre élevage.
Sommaire
1. L’AIRE PAILLÉE :
Quel entretien ? Quand curer ?
Le respect de quelques principes y participe :
– une surface par vache cohérente : minimum 7 m2/vl ou 1m2/1 000 L de lait produit
– un entretien journalier : 1-1.2 kg de paille/m2/jour (2-2.4 kg/m2 la 1ere fois après curage)
– une surveillance de la température hebdomadaire.
L’augmentation du taux cellulaire ou du nombre de mammites d’environnement sont les signaux d’une dégradation de la qualité du couchage qui coûtent cher.
Le suivi de l’élévation de la température de l’aire paillée est moins pénalisant. Au moins 6 mesures à 10 cm de profondeur par semaine. Si un des points est supérieur à 35°C, le curage est à réaliser rapidement.

2. DIMINUER LA CONSOMMATION DE PAILLE
En logettes, comme en aire paillée, il faut rechercher un couchage propre, sec, inoffensif pour la peau et surtout qui absorbe l’humidité (lait, urine, excréments) et la paille répond le mieux à ces critères.
Des produits comme la paille broyée, défibrée ou encore la sciure ou farine de paille peuvent être des compromis. Ils vont garder les propriétés d’absorption tout en diminuant la quantité de paille utilisée.
Cependant ils correspondent peu au système fumier. Pour ce dernier, notamment en aire paillée, d’autres produits existent. En complément de la paille, des copeaux de bois (sec de plus de 4 mois et pas de résineux), de la sciure, de la poudre de chanvre, de la paille de miscanthus ou encore la dolomie du Poitou (sable) peuvent être utilisés. Des produits d’aide à la maîtrise des litières peuvent être présentés comme ayant un rôle positif sur l’hygiène du couchage et la tenue de la litière.
Deux types de produits existent :
– Les asséchants : leur rôle est de renforcer le pouvoir d’absorption de l’humidité générée par les animaux et de réduire l’eau disponible pour le développement des bactéries.
– Les produits d’ensemencement de micro-organismes (bactéries, champignons, levures,..) : leur rôle est d’installer une flore bactérienne non pathogène qui prive de nutriments les bactéries pathogènes et donc réduit leur possibilité de développement. Lors de l’utilisation de ces produits il convient de respecter les préconisations du fabriquant et surtout de s’assurer que les autres facteurs de risque sont sous contrôle (place par vache, fréquence de curage, qualité paille, hygiène de traite,…).

3. ADAPTER LES MESURES A VOTRE ÉLEVAGE
Le manque de paille peut nécessiter un réajustement de vos pratiques, Eilyps est présent pour vous accompagner. Nos experts, consultants et vétérinaires vous orientent sur les mesures de prévention à mettre en place dans votre élevage et assurent un suivi pratique à vos côtés. Ils ont à leur disposition des outils et indicateurs fiables, réactifs et adaptés à vos objectifs.
Nos services bâtiments et agronomie/environnement sont en mesure de vous conseiller au mieux dans votre changement de système. Pour approfondir le sujet, vous pouvez également participer à l’une de nos formations Qualité du Lait : apprenez, prévenez et maîtrisez les mammites ! Nos formations s’adressent également à vos salariés en charge de l’atelier lait.

RÉDACTEUR :
Jérémy CERCLET
Conseiller d’élevage spécialisé qualité du lait
06 88 84 25 68
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