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Maximiser l’autonomie fourragère et protéique en élevage bovin

24 05 2024Agronomie, Eilyps, Fourrages et cultures

Dans l’élevage bovin, la question de l’autonomie en fourrage et en protéine est cruciale pour assurer la durabilité économique et environnementale des exploitations. Découvrez dans cet article les stratégies et les pratiques permettant d’atteindre cet objectif ambitieux. 

L’autonomie fourragère

L’autonomie fourragère est la capacité d’une exploitation à produire suffisamment de fourrage pour répondre aux besoins du troupeau. Pour maximiser cette autonomie, plusieurs approches peuvent être envisagées :

Diversification des cultures

Intégrer des cultures fourragères telles que le trèfle et la luzerne permet de diversifier les sources de fourrages tout en améliorant la résilience du système face aux conditions climatiques changeantes. Ces cultures enrichissent le sol et augmentent la production fourragère annuelle. Par exemple, la luzerne, en fixant l’azote de l’air, enrichit le sol et réduit la nécessité d’engrais chimiques.

Rotation des cultures

Adopter une rotation des cultures adaptée favorise la régénération des sols et réduit la pression des ravageurs et des maladies, contribuant ainsi à une production fourragère plus durable. Par exemple, alterner les cultures de céréales avec des légumineuses peut améliorer la structure du sol et sa fertilité. 

Gestion des pâturages

Une gestion rationnelle des pâturages, incluant la rotation des parcelles et la gestion de la pression animale, permet d’optimiser l’herbage et de maintenir la santé des prairies. L’introduction de périodes de repos pour les pâturages peut également augmenter la production d’herbe de haute qualité. Par exemple, des techniques comme le pâturage tournant, où les animaux sont déplacés régulièrement entre les parcelles, permettent de prévenir le surpâturage et de maintenir une végétation dense et nutritive.

L’autonomie protéique

Cultiver des légumineuses

Les cultures de légumineuses permettent d’augmenter la production de protéines végétales pour l’alimentation animale tout en améliorant la fertilité des sols grâce à leur capacité de fixation de l’azote. Des exemples courants incluent la luzerne, le trèfle et le pois fourrager. Les légumineuses peuvent être intégrées dans les rotations culturales pour maximiser leurs avantages agronomiques et nutritionnels.

Diversification des prairies

Adapter les mélanges prairiaux aux différents types de sols avec une diversité des espèces et des variétés adaptées favorise une production protéique durable et résiliente. Utiliser des mélanges de graminées et de légumineuses peut maximiser la production tout en améliorant la qualité nutritive des prairies. Par exemple, un mélange de dactyle, de fétuque et de trèfle blanc peut offrir une combinaison optimale de fourrage et de protéines.

Sursemis de légumineuses

La technique du sursemis de légumineuses permet de pérenniser les prairies et d’augmenter leur teneur en protéines. Cette pratique consiste à introduire des graines de légumineuses dans des prairies existantes pour améliorer leur composition et leur valeur nutritive. Le sursemis de trèfle blanc dans une prairie de graminées, par exemple, peut améliorer la production de protéines et prolonger la durée de vie productive de la prairie.

Résilience économique :

En se protégeant des fluctuations des prix des matières premières agricoles, les exploitations deviennent plus résilientes économiquement. Une production autonome et diversifiée permet de mieux absorber les chocs économiques liés aux variations des prix des aliments pour animaux.

Les avantages d’augmenter l’autonomie en fourrages

L’autonomie en fourrages et concentrés présente plusieurs avantages pour les exploitations bovines :

Réduction des coûts d’alimentation

En produisant leur propre fourrage et protéines, les exploitations peuvent diminuer les dépenses liées à l’achat d’aliments, améliorant ainsi leur rentabilité économique. Par exemple, l’intégration de légumineuses comme la luzerne peut réduire les coûts d’achat de protéines extérieures.

Sécurité alimentaire

En réduisant la dépendance aux importations, les exploitations renforcent leur sécurité alimentaire et leur résilience face aux fluctuations des marchés mondiaux. La production locale de fourrage et de protéines assure une meilleure stabilité alimentaire pour les troupeaux.

Impact environnemental réduit

Une gestion durable des ressources naturelles, comme l’utilisation de cultures de couverture et de rotations appropriées, diminue l’empreinte environnementale des exploitations. 

Ce qu’il faut retenir

Maximiser l’autonomie fourragère et protéique en production bovine est une démarche essentielle pour assurer la durabilité et la rentabilité des exploitations. En intégrant des pratiques agricoles diversifiées et en optimisant la gestion des ressources naturelles, les éleveurs peuvent réduire leurs coûts, renforcer leur sécurité alimentaire et améliorer leur impact environnemental. Pour découvrir nos solutions de semences adaptées à votre exploitation, consultez notre catalogue de semences.

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