Une bonne ventilation de votre bâtiment améliore le confort des vaches
Le climat change. Nos régions subissent des pics de chaleur de plus en plus fréquents et intenses. Il est donc nécessaire de réfléchir au confort de la vache en bâtiment pour assurer son bien-être.
Comment s’assurer de la bonne ventilation de votre stabulation ? Tour d’horizon des différentes solutions qui s’offrent à vous ?
Une vache est un animal capable de vivre à l’extérieur : son milieu naturel. Gardons en mémoire qu’une vache n’aura jamais trop d’air et que sa température de confort est comprise entre 0°C et 20°C.
(Source : Capdeville J. 2018 Idèle)
En bâtiment d’élevage bovin, le vent est la principale source de ventilation naturelle. La circulation de l’air est principalement horizontale et il est nécessaire de limiter la distance (entre 10 et 12 m) entre les entrées et les sorties d’air. (Source : GIE Elevage Bretagne)
Une vache laitière produit en moyenne 20 à 25 litres d’eau par jour et peut en dégager jusqu’à 30 litres lors des pics de chaleur (> 30°C).
(Source : Lensink J., Leruste H., 2012)
Ces productions d’eau se « dégagent » sous forme de vapeur d’eau à travers la respiration, la litière et les déjections de l’animal.
Les besoins naturels de volume d’air de la vache laitière sont de l’ordre de 25 à 35 m³. C’est pour cela qu’il est nécessaire de privilégier une ventilation naturelle adaptée.
Dans le cas d’une construction neuve, ces critères de ventilation sont à définir avec votre concepteur de bâtiment, dès la réflexion de votre future stabulation.
Pour les bâtiments déjà existants, la ventilation dynamique peut vous permettre d’atteindre les volumes d’air nécessaires moyennant un investissement souvent couteux en énergie.
Les brasseurs d’air sont des solutions techniques qui assurent une ventilation efficace des bâtiments vaches laitières. Néanmoins, ces solutions doivent être vues comme des solutions de « secours » quand la ventilation naturelle ne suffit pas à elle-seule à ventiler tout le bâtiment. Les ventilateurs servent donc d’appoint à la ventilation naturelle.
Sur le marché il existe deux types de brasseurs : le brasseur vertical et le brasseur horizontal.
Le brasseur d’air horizontal

Il est installé à une distance minimum du plafond de 1 m pour les brasseurs de 3 à 4 m d’envergure et jusqu’à 3 m de distance pour les grands brasseurs de 7 m.
Le coût pour les brasseurs d’air horizontaux est de l’ordre 3 000 à 4 500€ par unité.
Le brasseur d’air vertical

Deux installations possibles :
- une seule rangée de ventilateurs est suffisante dans un bâtiment déjà bien ouvert à l’origine
- deux rangées de ventilateurs sont nécessaires (au-dessus de l’auge et au-dessus des logettes), si le bâtiment est trop étanche.
Pour un confort optimal, prévoyez un ventilateur tous les 10 à 15 m, chacun pulsant l’air jusqu’au suivant. Ce relais permet d’obtenir des vitesses d’air importantes pour pouvoir rafraîchir les animaux.
Avant de faire votre choix, faites le point sur les volumes de votre stabulation :
- ses dimensions,
- sa hauteur,
- ses entrées et ses sorties d’air,
- son exposition dans l’espace.
Judicieusement disposés, les brasseurs d’air, permettent d’accélérer la ventilation naturelle, notamment en période de températures élevées, et améliorent le confort des animaux. Ils stoppent la prolifération des mouches, les litières et les logettes sont bien sèches et les bovins sont plus propres et plus calmes.
Les préconisations techniques en matière d’équipement sont les suivantes :
- En période estivale, les ventilateurs doivent être orientés dans le sens du vent dominant
- La hauteur préconisée d’installation doit se situer entre 2,3 et 2,6 mètres
- L’angle doit être compris entre 15 à 20°
Les brasseurs sont une solution techniquement intéressante. Si vous souhaitez en installer dans votre bâtiment d’élevage, prévoyez un budget d’environ 1500€ par ventilateur installé. Ajoutez à cela les coûts de fonctionnement allant de 150€ à 200€ par an et par ventilateur. Prévoyez donc un budget global d’environ 12000€ pour un bâtiment standard de 100 VL.
Dans un contexte d’évolution du coût de l’énergie, votre décision doit être mûrement réfléchie notamment vis-à-vis des pertes estimées liées au stress thermique.

Néanmoins, l’utilisation de la brumisation lorsque le temps est déjà humide n’est pas recommandée, voire néfaste pour les vaches. Les animaux supportent difficilement une atmosphère de fortes chaleurs et de forte humidité.
La ventilation dynamique et la brumisation sont deux moyens pour assurer le confort de l’animal en période de fortes chaleurs et limitent la baisse des performances de production et reproduction. Mais avant de s’équiper, un diagnostic de ventilation du bâtiment est vivement recommandé car chaque bâtiment est unique. Une solution efficace sur un bâtiment ne l’est pas forcément sur un autre.
Les équipes du service bâtiment Tecmatel peuvent vous aiguiller pour l’optimisation de votre bâtiment existant ou dans le cadre d’un projet de construction/agrandissement neuf.