Pollution de l’air, les bonnes techniques d’épandage en agriculture
Avec le confinement lié au Coronavirus, la qualité de l’air s’est améliorée en raison de la limitation des activités humaines (trafic routier et aérien, activités industrielles…) Pourtant en Bretagne, plusieurs alertes ont été émises en avril et notamment en Ille et Vilaine.
Sommaire
Les épandages
En effet, les épandages d’engrais sont sources d’émissions d’ammoniac (NH3), gaz incolore et inodore, qui se transforme en particules fines et contribue aux phénomènes d’acidification et d’eutrophisation des milieux. Sans vent, ces particules stagnent au-dessus de nos têtes et sont responsables de la dégradation de la qualité de l’air, engendrant des effets préoccupants sur notre santé et notamment en cette période à risque.
ADEME
En France, les chiffres Ademe 2014 font état de 94% d’émissions d’ammoniac (soit 708 kilotonnes) d’origine agricole, majoritairement en provenance de l’élevage (stockage, épandage)[i] :
[i] Chiffre ADEME : La France, avec 708 kilotonnes émises dans l’atmosphère, était en 2014 le premier émetteur d’ammoniac de l’Union européenne. L’ammoniac était produit à hauteur de 94 % par l’agriculture (CITEPA, Rapport SECTEN 2018), faisant de ce secteur le levier principal pour la réduction des émissions de NH3 en France.
https://www.ademe.fr/entreprises-monde-agricole/reduire-impacts/reduire-emissions-polluants/emissions-dammoniac-nh3
Engagements européens et français pour 2030
Des engagements européens et français ont été pris afin de réduire de 13% les émissions d’ammoniac d’ici 2030. Cela implique notamment pour les agriculteurs, d’avoir une meilleure connaissance des caractéristiques des produits épandus et l’utilisation de pratiques d’épandage dites « peu émissives » : rampes pendillards ou enfouisseurs-injecteurs. Réduire la volatilisation de l’ammoniac, en particulier lors des épandages, permet le maintien du pouvoir fertilisants azotés des effluents et donc des économies d’engrais minéraux. L’adaptation de matériels spécifiques d’épandage des effluents liquides, permettant de réduire le temps de contact entre les effluents et l’air, peut réduire jusqu’à 80% les émissions d’ammoniac par rapport au traditionnel système buse-palette.
Analyses et accompagnement
Les analyses de lisiers ne sont pas à négliger. D’un coût abordable, elles permettent de disposer des vraies valeurs et donc d’adapter sa fertilisation, notamment en tenant compte de l’azote organique et ammoniacal contenu dans le produit à épandre. S’équiper en individuel ou en collectif de matériels spécifiques afin de limiter la volatilisation et les pertes d’engrais à l’épandage et ainsi anticiper le futur, est aussi un raisonnement stratégique à opérer sur son exploitation.
Pour découvrir les différents leviers d’action pour limiter les émissions d’ammoniac, optimiser ses pratiques de fertilisation et prendre en considération cette problématique dès maintenant, les équipes agronomie et environnement Eilyps sont là pour vous accompagner au travers de différents services comme les cahiers de fertilisation, les analyses d’effluents d’élevage et les plans d’épandage.
Renseignements auprès du Service Environnement : 02 99 606 706
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