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Méthanisation : l’agronomie comme solution pour produire plus de biogaz

17 06 2020Énergies

La méthanisation agricole connaît un élan d’intérêts très important depuis 2 ans. Le nombre de projets en atteste : 395 projets en attente dans la région Centre Ouest en février 2020. Volonté d’assurer la pérennité de son exploitation, s’assurer un revenu fixe et régulier, performer avec un nouvel atelier, valoriser des effluents d’élevage jusque là considérés comme des déchets, développer une économie circulaire territoriale… Quelles que soient ses motivations, le dénominateur commun est une ambition entrepreneuriale visant à produire une énergie verte au moindre coût. Cela suppose véritablement d’adopter une vision systémique de son environnement en réservant une place importante à l’agronomie.

Produire du biogaz en quantité

La méthanisation, atelier à part entière sur une exploitation, vise à produire le maximum de biogaz à partir de gisements présents sur l’exploitation ou importés. Tous les substrats n’ont pas la même capacité à produire du méthane (cf graphique ci-dessous) : rapport de 1 à 6 par exemple entre le lisier de bovin et le seigle. Pour optimiser la rentabilité de son atelier, il faut donc diversifier sa ration en recourant à des intrants très méthanogènes type cultures énergétiques ou CIVE (cultures intermédiaires à vocation énergétique). Ces dernières, en s’intégrant dans le système de cultures de l’exploitation, apporteront une biomasse importante très méthanogène … sous réserve de les considérer comme des cultures à part entière.

Pour aller plus loin : Comprendre le fonctionnement du sol pour faire évoluer mes pratiques agronomiques

Les CIVES, des cultures à part entière

Cultiver des CIVES comme le seigle ou le sorgho, pour ne citer que les 2 plus connues, c’est cultiver le compromis entre production de biomasse et production de méthane. En effet, les 2 sont inversement corrélés. Les CIVES produisent une biomasse élevée, tant aérienne (exportée vers la méthanisation) que souterraine (les systèmes racinaires), ce qui nécessite de les fertiliser notamment avec du digestat, à les implanter avec les mêmes soins que pour les cultures principales : raisonner leur place dans la rotation en adoptant les principes de base d’alternance d’espèces, d’association et de diversité intra et interspécifique ; surface maximum à consacrer (25% de la SAU) ; optimiser leur peuplement et soigner leur implantation dans un sol à la fertilité développée. Le pouvoir méthanogène des CIVES pourrait se trouver influencé par des facteurs techniques de conduite culturale. Il est donc important de pratiquer régulièrement des analyses de pouvoir méthanogène pour apprécier la future rentabilité de ses CIVES.

Le DIGESTAT, une ressource fertilisante complète et différente.

Outre le biogaz produit, le digestat brut, solide et/ou liquide est la seconde ressource de l’atelier méthanisation, à valoriser correctement pour bénéficier de ses nombreuses caractéristiques. Sa composition varie selon les substrats entrant dans le digesteur, la séparation de phase ou non, le process de méthanisation. Quelques traits sont cependant communs : pH basique, teneur en NH4 permettant un effet « starter », teneurs en P2O5 et CaO intéressantes. La teneur en N, le rapport C/N et la composition en oligoéléments entre autres sont dépendants des substrats entrants. Quoiqu’il en soit, pour valoriser un digestat et maintenir à l’optimum les caractéristiques de fertilité chimique et biologique de ses sols, l’analyse de sol est un outil indispensable (à réaliser au maximum tous les 5 ans), l’analyse de la composition du digestat est une dépense rentabilisée à l’issue de l’épandage. Ces deux outils permettent de piloter finement les apports de digestats et surtout, de suivre l’évolution de la fertilité de ses sols.

Ces quelques principes accompagnés d’expertises agronomiques Eilyps participent à permettre à l’atelier de méthanisation de dégager de bonnes performances technico-économiques, en produisant plus de biogaz avec moins de substrats.

 

Agrément pour le conseil à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques n°3500019

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contactez Sarah HUMBERT 06 68 18 50 38
sarah.humbert@eilyps.fr

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