[Santé] Élever ses veaux sans stress : un objectif à portée de bottes !
Stress de l’éleveur ou stress des veaux ? Ambigu n’est-ce pas ? Et pourtant les deux notions sont imbriquées ! En effet, plusieurs études montrent que le bien-être de l’éleveur est en partie lié à celui de ses animaux
Comment réduire le stress de l’éleveur/l’éleveuse?
Quand on regarde l’imbrication de ces deux graphiques, on se rend compte qu’améliorer la santé des veaux permet de limiter le temps de travail ainsi que les imprévus qui désorganisent l’emploi du temps.
De plus, moins de veaux malades, c’est moins de charge mentale (animaux à traiter, équarrissage à appeler…), de meilleures croissances donc de meilleurs revenus avec un impact environnemental réduit. Sans compter la fierté intrinsèque au métier d’éleveur, liée à la capacité à « élever » ses veaux.
Une autre clé réside dans l’organisation et l’anticipation : du matériel prêt, propre, entretenu, bien rangé et à portée de main. Ça permet d’être efficace, de limiter les efforts physiques et les déplacements. Et c’est tellement agréable de travailler dans un environnement maîtrisé. De plus, rédiger un protocole d’élevage (quantités à distribuer, mesures à réaliser, méthode pour les actes classiques type sevrage, écornage…) améliore la régularité, limite les erreurs et permet un remplacement facile de la personne qui s’occupe habituellement des veaux. Au passage, les bovins n’aiment pas les changements. La constance leur offre des repères qui limitent l’impact d’autres stress.
Enfin, un arbre décisionnel bien établi pour gérer les situations habituelles (conduite à tenir en cas de vêlage difficile, d’absence de colostrum, de veau malade…). La sensation de contrôle est importante pour limiter le stress lié à une situation négative.
Comment réduire le stress des veaux?
Comme on vient de le voir, un point essentiel réside dans l’absence de troubles de santé. Pour y parvenir, il faut respecter les piliers de l’alimentation :
- Donner du colostrum puis du lait de bonne qualité, en quantité suffisante
- Mettre de l’eau à disposition en permanence
- Donner des concentrés et des fourrages grossiers à volonté jusqu’au sevrage
L’autre élément incontournable c’est l’hygiène : celle du matériel d’abreuvement et d’alimentation comme du logement.
Limiter le stress thermique en été comme en hiver permet de réduire les troubles de santé et d’améliorer les croissances.
Effectuer des mouvements lents donne le temps aux bovins de comprendre nos déplacements et nos intentions.
Passer quelques minutes par jour à manipuler les génisses la première semaine de vie améliore la relation homme-animal. Il y a 2 avantages notables à investir ce temps : faciliter tous les actes de contention, de déplacements et améliorer la production laitière en première lactation.
Deux autres pratiques permettent généralement de réduire le stress des veaux : le logement par 2 en case ou l’élevage des veaux sous nourrices. Chacune de ces pratiques mérite un article pour en décrire les modalités de mise en place ainsi que les avantages ou inconvénients. Mais dans les 2 cas, on permet aux animaux de respecter leur besoin de vie en groupe.
Vous souhaitez en savoir plus sur la mise en pratique de ces mesures :
- La formation « Elever ses veaux sans stress »
- La formation « Les clés pour une ventilation réussie de ma nurserie » vous donnera des axes pour réduire le stress thermique des veaux.
- Contactez :
Caroline OULHEN, vétérinaire, 06 88 84 28 70, caroline.oulhen@eilyps.frPierre-Olivier DECLEVES, vétérinaire, 06 88 84 25 62, po.decleves@eilyps.fr