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Clarifier sa stratégie de renouvellement, c’est payant !

20 04 2022Eilyps

Le renouvellement est l’un des postes les plus coûteux de l’atelier laitier, il est de 34 €/1 000 L soit 270 €/VL. Il est donc essentiel qu’il soit maitrisé et défini plutôt que subi. Cela nécessite donc d’établir sa propre stratégie de renouvellement sur 3 ans qui débute par l’insémination de la mère et se termine à la première traite de la primipare. Le module renouvellement de la GTE d’Eilyps permet de mesurer l’impact économique de vos pratiques actuelles afin de définir votre Stratégie de renouvellement. Elle doit répondre à 2 questions : Quel est mon besoin de renouvellement ? Combien de génisses je souhaite faire naitre ?

Élever le juste nombre de génisses…

En fonction du contexte de l’exploitation, l’objectif de taux de renouvellement peut varier. C’est le nombre de vaches réformées qui définit le nombre de nouvelles entrantes dans le troupeau plutôt que l’inverse. Le renouvellement doit couvrir les vaches réformées (autour de 25%), c’est-à-dire les réformes obligatoires (fertilités, infections mammaires…). Les vaches avec lesquelles on ne peut plus travailler ! Il doit également pouvoir renouveler les vaches mortes (5%) et une marge de sécurité de 5% pour s’adapter au contexte. En rythme de croisière, le taux de renouvellement objectif doit être de 35% maximum.

Pour favoriser le progrès génétique, il est intéressant d’inséminer les meilleures génisses en sexé. Les autres génisses sont inséminées en semences conventionnelles. L’utilisation du génotypage permet de sélectionner les meilleures vaches et les génisses. Le génotypage permet d’aller plus vite sur le progrès génétique et définir avec quels animaux on veut travailler.

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Avoir une stratégie de renouvellement c’est en moyenne 10 000 € en plus

L’Indice Economique de Renouvellement mesure l’impact économique d’une mauvaise stratégie de renouvellement en fonction :

  • de l’âge au vêlage,
  • du nombre de génisses à élever,
  • du pourcentage de primipares dans le troupeau.

La GTE Eilyps 2021 met en évidence les marges de progrès d’un élevage moyen (81 vaches Prim Holstein) :

  • 3 mois de retard pour l’âge au vêlage : 6 250 €
  • Taux de primipares excessif : 4 000 € de perte en lait et en taux

En revanche, sur l’année 2021, le nombre de génisses élevées sur le groupe Prim Holstein est maitrisé. Avec 34% de taux d’élevage en moyenne, il n’y a pas de manque à gagner sur ce critère car l’objectif est atteint. S’il est essentiel de ne pas élever trop de génisses, il faut aussi être vigilant à en élever suffisamment. Ne pas avoir assez de renouvellement impacte les performances du troupeau, fragilise l’efficacité économique de l’atelier mais aussi expose le troupeau à des risques sanitaires en cas de rachat d’animaux. Il faut donc élever au moins 30% de femelles.

Voir le graphique

Le croisement, une stratégie gagnante

Une étude composée de 680 élevages Prim Holstein du réseau Eilyps a été réalisée pour expertiser l’intérêt du croisement industriel. Il en résulte que l’utilisation de plus de 50% de croisement industriel (180 élevages) permet une optimisation sur la marge nette de 100 €/VL par rapport à ceux qui sont à moins de 15% (120 élevages).

Le croisement industriel est un outil qui permet de mieux maitriser son nombre de génisses à élever ainsi que le renouvellement de son troupeau. En effet, dans les élevages à plus de 50% de croisement industriel, on constate un nombre de génisses inférieur de 3,5% pour un taux de renouvellement similaire.

Cela confirme que le nombre de génisses élevées soit en correspondance avec le besoin de renouvellement du troupeau. C’est stratégique et non subi !

Moins de génisses élevées conduit à une diminution du nombre de primipares dans le troupeau et donc une meilleure longévité des animaux. Dans cette étude, cela se traduit par une amélioration de la productivité de 1 L de lait/vache/jour soit une optimisation de l’Indice €co « perte de lait » de 20 €/VL.

Le croisement industriel permet aussi de choisir les animaux avec lesquels on veut continuer à travailler et d’aller plus vite en profitant du progrès génétique. C’est d’autant plus vrai, si la stratégie de croisement est couplée avec du génotypage. De plus, on constate que les élevages qui ont recours à plus de croisement utilisent 20% de doses sexées en plus.

Avec une stratégie de renouvellement, on est gagnant sur toutes les lignes.

Contact

Arnaud FRIN

06 75 76 66 58

arnaud.frin@eilyps.fr

Responsable Economie Système – Chef Marché GTE Visiolys

 

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